Salmon eggs Benedict comme à NY... ou à DC!


Comme vous le savez, Ségo vit à New York depuis deux ans. Je suis donc allée lui rendre visite l’automne dernier. Forcément, elle m’avait préparé un programme très privilégié et très orienté « bonnes addresses » en tout genre. C’est ainsi que pour le brunch, nous sommes allés chez Sarabeth’s* dans le quartier de Tribeca, THE place to be des bobos new yorkais à l’heure du brunch. Et là, j’ai découvert un des meilleurs plats qui soient pour le week-end: les fameux eggs Benedict. Je suis devenue accro ce jour-là et à mon retour en Suisse, mes 3 hommes aussi. A tel point que c’est devenu notre nouvelle tradition du dimanche matin. Rien de tel pour se requinquer d’une soirée arrosée ou pour se préparer à affronter le froid sur les pistes de ski! Essayez, vous comprendrez!

imagePour la petite histoire, il semblerait que les eggs Benedict soient nés en 1894 lorsqu’un courtier de Wall Street, Lemuel Benedict, qui séjournait au Waldorf Hotel commanda au maître d’hôtel « des toasts beurrés, du bacon croustillant, deux œufs pochés et de la sauce hollandaise » dans l’espoir de calmer sa gueule de bois matinale.  Le chef, Oscar Tschirky, les mit donc à la carte du petit déjeuner du Waldorf Hotel et ils se déclinèrent ensuite au saumon fumé, jambon, tomate, épinards, champignons…

Cette recette est aussi un petit clin d’oeil au fait que je vais bientôt traverser l’Atlantique avec ma petite tribu et installer mes valises et mes ustensiles de cuisine à Washington, me rapprochant ainsi de ma chère Ségo! Du coup, pendant un an, Si Bon sera co-rédigé par deux résidentes américaines! Le hasard fait parfois bien les choses… 

Recette pour 4 personnes

Ingrédients

Marche à suivre

  1. Faire frémir de l’eau dans une casserole et y ajouter une cs de vinaigre blanc.
  2. Pocher les oeufs dans l’eau frémissante 2.5 minutes, idéalement à l’aide d’une « baignoire à oeufs ».
  3. Couper les muffins en deux dans la longeur.
  4. Dans une assiette, déposer une moitié de muffin et la recouvrir d’un soupçon de sauce hollandaise. Disposer une tranche de saumon fumé de sorte à concevoir un petit creux au centre.
  5. Prélever délicatement l’oeuf poché de la baignoire à l’aide d’une cuillère ou d’une écumoire si directement de la casserole. Le déposer dans le petit creux au centre du saumon et le napper de sauce hollandaise. Parsemer quelques brins de ciboulette et une pincée de fleur de sel. Couvrir de la deuxième moitié de muffin.
  6. Sevir aussitôt accompagné d’un Sunrise Mimosa, un cocktail simplement composé de champagne et jus d’orange.

* Restaurant Sarabeth’s, plus d’infos: www.sarabethsrestaurants.com

** Pour les muffins anglais, je vous renvoie à la recette que j’ai trouvée sur cuisine.journaldesfemmes.com: Vous pouvez également essayer d’en trouver des tout prêts dans le commerce (grandes surfaces françaises) si vous n’avez pas le courage de les concevoir vous-même. Attention, il s’agit de petits pains moelleux, ne pas confondre avec les muffins sucrés! Comme ils se congèlent très bien, vous pouvez en préparer une certaine quantité que vous pourrez ensuite décongeler au gré de vos envies…




A la découverte du ''Nouveau Monde''


Cher lecteurs, si vous saviez comme Si-bon m’a manqué ! D’abord orpheline de cuisine pendant 3 mois puis reléguée à une kichenette d’hôtel sans aucun ingrédient, me voilà ENFIN installée dans un vrai chez moi équipé d’une cuisine digne de ce nom ! Pour ceux qui ne me connaissent pas, j’ai changé de continent pour 3ans…et vis désormais à Hoboken tout près de New York. Pour une fois, permettez-moi de ne pas vous proposer de recette (même si j’ai 23 idées de recette à la seconde ces jours et que je cuisine à tout bout de champ) mais plutôt de vous livrer mes impressions alimentaires après 7 semaines en terre américaine.

Au commencement de l’aventure, quand j’étais encore bien enracinée dans ma petite Suisse mais que je savais que j’allais partir, un jour, vivre de l’autre côté de l’Atlantique, j’étais terrifiée* à l’idée d’être condamnée à manger du beurre en poudre, de la viande élevée dans des étables à 100’0000 têtes boostées aux hormones et nourries à coups d’antibios, des légumes pleins de pesticides interdits depuis des années en Suisse et bien sûr transgéniques et du fromage en plastique au goût douteux…

Or, j’ai fait quelques découvertes étonnantes par ici…

Tout d’abord, le whole foods market, supermarché très bobo où l’on trouve quasi tous les légumes qui existent sur cette terre en qualité conventionnelle ou bio, des céréales sous toutes leurs formes en self-service à prendre au poids, une multitude de poissons frais, une magnifique sélection de viande, des fromages, produits fins etc…

Les poissons, la viande, les produits laitiers et les oeufs y sont tous labellisés de manière très claire et du coup on sait à peu près ce que l’on a dans son assiette… Tous les poissons y sont répertoriés selon la classification du WWF (très recommandables, acceptables etc…) et l’on trouve bien plus de poissons labellisés MSC qu’en Suisse.  Ma surprise a été surtout de découvrir les labels de viande où il est clairement indiqués si le bétail a bénéficié d’un accès régulier à l’extérieur, ce qu’il a mangé (nourriture végétale ou animale), si le bœuf a pu paître, si on lui a administré des hormones, des antibios etc… Bref, bien plus détaillés qu’en Suisse…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A Hoboken, j’ai trouvé une jolie petite épicerie à taille humaine, où je retrouve parfois les gestes de quelqu’un qui connaît ses produits et en prend soin. J’aime bien y faire mes courses.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En fait, je me rends compte à quel point je suis sensible au côté humain de l’alimentation et que je préférerais 1000x payer le double mon bœuf et n’en manger que très rarement si on me promettait que les conditions d’élevage étaient dignes pour l’homme, la bête et la nature. Certes, ce sont des réflexions de riches et j’ai l’extrême chance de pouvoir choisir  ce que je mets dans mon assiette mais je suis persuadée que la solution réside dans le respect, il n’y a pas d’autre issue possible.

Il y a bien sûr des ombres au tableau et des manies américaines qui me semblent dater du Moyen-Âge comme de voir tous les clients du whole foods répartir savamment leur trouvailles dans 12 sacs différents**, de sentir tourner la clim à fond absolument partout alors qu’il fait agréablement 20° dehors, de ne pas trouver de vraies poubelles de tri – mais un grand fourre-tout où l’on met verre, plastique, pet, alu, ferre blanc etc dont le contenu sera soi-disant trié ensuite (c’est ça…), je m’arrête là.

Un départ vers l’étranger nous montre à quel point on a des habitudes et que nous sommes attachés à de tous petits riens… des produits particuliers, le sourire d’un marchand, les conseils d’un autre, le moelleux sans égal d’un certain pain… Il faut donc ouvrir grand les yeux, être curieux et être prêts à faire parfois de bonnes expériences comme de mauvaises.

Enfin, il y a un dernier grand changement : je cuisine désormais au gaz (y compris le four !) et c’est tout nouveau pour moi ! La cuisinière, je l’ai déjà adoptée, cuisson ultra-précise, j’adore ! En revanche, le four à gaz, j’ai encore un peu de peine, donc si vous avez des conseils, je suis preneuse !

Quoi qu’il en soit, mon amour de la cuisine n’a pas diminué, j’ai toujours autant de plaisir à imaginer et concocter de petits plats et me réjouis de partager avec vous mes futures recettes !

A tout bientôt !

* Bien sûr, j’avais pu constater lors de mes visites à New York, que l’on trouvait une multitude d’excellents restos, qu’une poignée d’américains s’intéressaient à la bonne bouffe et qu’on trouvait à New York des épiceries fines et un marché bio. Pourtant, cela ne réussissait pas à me rassurer complètement…

**Ils ont la manie ici d’empiler 2 sacs papier et de ne les remplir qu’à moitié pour être surs que ça tienne. Si je vous jure. D’ailleurs, quand on arrive avec notre sac en tissu ou pire des sacs papiers déjà utilisés, la vendeuse nous regarde avec des yeux ébahis.




Chocolate chips cookies - un classique américain


Attention, gourmands s’abstenir! Ces cookies sont hautement dangereux! J’avais un souvenir très précis des cookies encore chauds qu’on pouvait acheter pendant la pause dans la high school que j’ai fréquentée pendant 1 an, alors que j’étais en année d’échange dans le Tennessee. Cette recette, copiée mot par mot du site où je l’ai trouvée (www.ateliercuisine.ch), m’a replongée dans mon adolescence américaine… A vous de voir si vous souhaitez régresser! C’est TROP bon!

Spéciale dédicace pour Gene!

Ingrédients

Marche à suivre

1. Préchauffez le four à 180° C.
2. Fouettez ensemble le beurre, le sucre blanc, le sucre vanillé ainsi que le sucre brun jusqu’à consistance crémeuse.
3. Ajoutez l’oeuf et continuez à battre quelques instants.
4. Mélangez, dans un petit bol, la levure chimique avec l’eau tiède, puis incorporez-la au mélange.
5. Ajoutez la farine ainsi qu’une pincée de sel.
6. Cessez de battre et ajoutez les pépites de chocolat ainsi que les noix hachées et mélangez. Il est important de faire cette dernière opération à la main, sous peine de briser les pépites en petits morceaux.
7. Dressez à l’aide de 2 cuillères à café, sur une plaque recouverte de papier de cuisson, des boulettes de la taille d’une  balle de ping pong. Espacez-les d’une dizaine de centimètres environ.
8. Cuire 10 minutes au milieu du four, jusqu’à ce que les bords soient légèrement bruns.
9. Retirez la plaque et laissez refroidir une dizaine de minutes.

Notes

Il est important de laisser refroidir les biscuits sur la plaque, vous n’arriveriez pas à les manipuler immédiatement.
Si les biscuits ne vous semblent pas suffisamment cuits, c’est normal. C’est ce qui permettra de les garder moelleux à l’intérieur.
Selon vos goûts, vous pouvez employer des noix de pécan, des noix classiques, des raisins secs.
Se conserve plusieurs jours dans une boîtes hermétique.

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